Collection « Connaissance du Maghreb »
Présentation | Le Maghreb se décline par des appartenances à une pluralité de « mondes » : occidental, méditerranéen, arabe, musulman, africain… Ces appartenances sont vécues, perçues tantôt sur un mode concurrentiel ou conflictuel, tantôt sur un mode syncrétique. La collection « Connaissance du Maghreb » se propose d’accueillir des productions scientifiques visant un décentrement des approches par aire régionale pour produire de nouveaux effets de connaissance. Découvrez l’ensemble de cette collection sur OpenEdition Books.
Kerrou Mohamed (dir.), 2002, Public et privé en islam
✓ freemium sur OpenEdition Books
Résumé | Les deux catégories de public et de privé sont-elles universelles ou particulières ? Peuvent-elles rendre compte de la dynamique des « sociétés musulmanes » ? En analysant la trilogie espaces, autorités publiques et libertés individuelles, l’ouvrage cherche à questionner les notions de public et de privé, et étudie autrement l’évolution des cultures et des sociétés où la religion islamique est un référent majeur. La diversité des sujets traités (privacy, communication, culture politique, urbain, conflits familiaux, harem, seuils, pratiques habitantes, régulation étatique de la religion, intérêt général, moralité, cinéma et censure des mœurs) illustre aussi bien les interpénétrations et les transitions que les frontières et les distinctions entre ces deux sphères structurantes de la vie individuelle et collective : celle publique et celle privée.
Boissevain Katia, 2005, Sainte parmi les saints. Sayyda Mannûbiya ou les recompositions culturelles dans la Tunisie contemporaine
✓ freemium sur OpenEdition Books
Résumé | Au Maghreb, au XXIe siècle, les saints musulmans et les rituels qui leur sont associés, loin de se dissoudre dans une modernité uniformisante, continuent à réunir nombre de fidèles. D’après l’hagiographie et les légendes, les différences entre femmes et hommes saints paraissent minimisées en islam. Cependant, en dépit de la similarité apparente des rituels dédiés aux figures pieuses, certaines conditions singulières sont nécessaires à l’action de cette femme sainte, qui s’associe à d’autres saints et se joue des limites entre les genres. Ce livre décrit ainsi les formes plurielles de dévotion à la sainte, par des femmes et par des hommes, en deux lieux complémentaires. De même, il éclaire les dynamiques à l’œuvre issues d’un culte dédoublé, mais aussi les multi-affiliations existant entre ce même culte et d’autres pratiques religieuses concomitantes ou concurrentes. À la question des interactions entre hommes et femmes lors des cérémonies, s’ajoute celle des origines sociales et régionales des participants. En effet, le culte de Sayyda Mannûbiya qui bénéficie toujours d’un ancrage au sein des plus anciennes familles tunisoises, revêt un prestige auprès d’une clientèle néo-citadine, installée dans les nouveaux quartiers de la capitale et dont l’extension remonte aux années 1960.
Baduel Pierre Robert (dir.), 2009, La ville et l’urbain dans le Monde arabe et en Europe. Acteurs, organisations et territoires
✓ freemium sur OpenEdition Books
Résumé | La ville a constitué un élément majeur du processus historique de civilisation. Du fait de la réduction progressive des sociétés paysannes et d’une urbanisation quasi généralisée, la ville a connu au cours du XXe siècle des transformations radicales par rapport aux siècles antérieurs. Désormais, elle occupe, à différents niveaux (local, national et international), une place stratégique dans les enjeux sociétaux, économiques et politiques. Ainsi, pour mener des recherches sur les formes et les modes d’évolution des processus sociaux, la ville et l’urbain offrent un champ d’étude particulièrement riche. Ils permettent en effet de croiser des jeux complexes : entre acteurs individuels et collectifs, organisations publiques et privées et territoires multiples. Les études réunies dans le présent ouvrage portent plus particulièrement sur les aires arabe et européenne, s’étalent chronologiquement du XVIIe au XXIe siècle, décrivent dans des contextes différents, les stratégies et les formes de négociations de différents segments sociaux, et montrent à l’œuvre quelques-uns des partenaires de l’action publique urbaine.
Catusse Myriam, 2008, Le temps des entrepreneurs ? Politique et transformations du capitalisme au Maroc
✓ freemium sur OpenEdition Books
Résumé | Le Maroc est au diapason de l’agenda néolibéral international. Les trajectoires politico-économiques du Royaume sont à bien des égards exemplaires. Caisse de résonance, parfois laboratoire de cette « religion moderne », la société marocaine en vit les espérances et les déceptions. Elle en connaît certaines fortunes, effets pervers ou contrecoups. Le « développement » du pays paraît sans cesse en sursis : il est l’objet d’attentions renouvelées, d’expériences locales ou internationales variées, mais aussi de résultats souvent frustrants, voire dévoyés. Le temps des entrepreneurs explore les dimensions politiques de ces transformations du capitalisme marocain : les réformes d’une action publique tournée vers le marché et l’entreprise mais aussi leurs accrochages à la construction de causes publiques prises en charge par des chefs d’entreprise. Il se penche dans ce contexte sur les politiques de « l’entrepreneur » : celles qui s’adressent aux chefs d’entreprise, comme celles qui sont menées derrière l’étendard de « l’entrepreneur ».
Mezouaghi Mihoub (dir.), 2007, Le Maghreb dans l’économie numérique
✓ freemium sur OpenEdition Books
Résumé | Dans un contexte marqué par la globalisation économique et technologique, la diffusion croissante des technologies de l’information et de la communication (TIC) modifie de manière significative les pratiques d’échange, de production et d’apprentissage. Néanmoins, les modes d’introduction et d’appropriation des TIC divergent et tendent à renforcer les inégalités Nord-Sud en matière de développement économique et humain. Ces inégalités traduisent-elles la coexistence de trajectoires d’inclusion ou d’exclusion des réseaux numériques ? Le Maghreb dans l’économie numérique s’attache à établir un lien entre les dynamiques socio-économiques induites et la manière avec laquelle co-évoluent plusieurs dimensions institutionnelles.
Baduel Pierre Robert (dir.), 2007, Construire un monde ? Mondialisation, pluralisme et universalisme
✓ freemium sur OpenEdition Books
Résumé | Choc des civilisations versus dialogue des civilisations ? Réalisme belliciste versus irénisme moralisateur ? Cet ouvrage, qui renvoie dos à dos ces représentations binaires idéologiquement efficaces et scientifiquement incertaines, propose de tenir ensemble dans la réflexion la mondialisation dont le mouvement apparaît imparable. Sont d’abord questionnées quelques figures de pluralisme au Moyen Âge encore souvent invoquées par le discours contemporain sur les rapports entre communautés et civilisations. Puis sont interrogées quelques solutions universalisables apportées historiquement à la question du projet de cité commune dans des situations de crise potentielle ou réelle : l’invention de l’humanisme, les esquisses de métissages et de cosmopolitisme, l’idéal de civilité. La dernière partie, à la lumière des sciences politiques et économiques et du droit international, aborde la question de la compatibilité aujourd’hui du pluralisme, de l’universalisme et de la mondialisation dont la qualification de « libérale » euphémise la poursuite d’une occidentalisation du monde.
Auzary-Schmaltz Nada (dir.), 2007, La justice française et le droit pendant le protectorat en Tunisie
✓ freemium sur OpenEdition Books
Résumé | Longtemps restées, pour l’essentiel, l’apanage des historiens du droit et des chartistes, les archives judiciaires suscitent désormais un intérêt bien au-delà de ces cercles spécialisés, en particulier chez les historiens en quête de nouveaux objets. Et d’Europe les travaux s’étendent désormais aussi aux colonies et aux protectorats, dont les archives sont progressivement accessibles. La présente étude sur La justice française et le droit pendant le protectorat en Tunisie s’inscrit dans ce mouvement de recherche global et particulier. Le système judiciaire du protectorat de la France en Tunisie (1883-1956) est ici étudié dans son ensemble, tant en ce qui concerne ses acteurs (statuts des magistrats) que le fonctionnement des institutions (hiérarchie des ordres judiciaires et contrôle). Les contributions des différents auteurs montrent comment la Tunisie a pu servir de laboratoire d’expérimentation, les autorités ayant instauré ce protectorat de manière empirique. Les auteurs s’interrogent également sur l’exportation vers d’autres pays, voire vers la Franc, de certaines solutions pragmatiquement dégagées à partir du cas tunisien.
Hénia Abdelhamid (dir.), 2006, Être notable au Maghreb. Dynamique des configurations notabiliaires
✓ freemium sur OpenEdition Books
Résumé | Le discours dominant dans les pays du Maghreb continue de stigmatiser les figures de notables dits traditionnels au nom de la modernité. L’usage scientifique de la notion de notable n’est pas pour autant disqualifié. Le présent ouvrage s’intéresse au système élitaire au Maghreb sur la longue durée, de l’Antiquité à nos jours. Il en étudie la dynamique en rapport avec les formes historiques du pouvoir et montre comment la notabilité a pris avec le temps des figures changeantes et des nominations successives. Loin d’avoir disparu avec le renforcement de l’État au Maghreb aujourd’hui, la notabilité a su s’adapter, voire infléchir le pouvoir centralisateur, selon des modalités variables, du local au national.
Arnaud Jean-Luc (dir.), 2005, L’urbain dans le monde musulman de Méditerranée
✓ freemium sur OpenEdition Books
Résumé | Depuis la période médiévale, le monde musulman de Méditerranée compte de nombreuses villes, d’importance variable en fonction des périodes et des lieux. Sur le terrain et dans les disciplines, la plus grande part des recherches affectées au domaine des études urbaines dans le monde musulman de Méditerranée considère la ville comme une toile de fond uniforme et sans qualification. Pour évaluer les limites de cette posture et des approches monographiques qui s’en suivent, plusieurs spécialistes des villes et ou chercheurs ressortissant à divers domaines, périodes ou approches, réfléchissent à la manière dont l’urbain se manifeste, comment et où ils le rencontrent et, éventuellement, suivant quelle modalité.
Gobe Éric (dir.), 2004, L’ingénieur moderne au Maghreb (XIXe-XXe siècles)
✓ freemium sur OpenEdition Books
Résumé | Au Maghreb, la figure de l’ingénieur moderne est née dans la première moitié du XIXe siècle. Les souverains tunisiens d’abord et marocains ensuite ont fait appel à des experts étrangers pour mettre en place les réformes administratives et techniques qui devaient leur permettre de rivaliser avec l’Europe conquérante. Mais ces efforts de modernisation se sont révélés insuffisants pour empêcher la France coloniale de prendre pied au Maghreb. La colonisation va constituer un frein à l’industrialisation des pays conquis, et donc à l’accroissement du nombre d’ingénieurs. Car au fondement du pacte colonial, on trouve l’idée qu’il est indispensable de ne pas créer de concurrence aux industries françaises et que les colonies doivent se spécialiser dans la production de denrées agricoles destinées à la métropole. Les quelques ingénieurs « indigènes » voient donc leur possibilité de carrière réduite au profit des ingénieurs coloniaux issus de la métropole. Mais avec les indépendances, les problématiques changent.
Dakhlia Jocelyne (dir.), 2004, Trames de langues. Usages et métissages linguistiques dans l’histoire du Maghreb
✓ freemium sur OpenEdition Books
Résumé | On sait à quel point la question des langues est aujourd’hui cruciale au Maghreb (en termes de pluralisme, d’héritage colonial) dans un moment où les rapports à l’Europe revêtent une particulière acuité. On connaît moins les racines historiques de ces questions et des débats qu’elles suscitent, toujours traités à l’aune de situations contemporaines. Cet ouvrage collectif fait ainsi le point sur l’état le plus récent de ces problèmes et de ces débats. Il analyse les processus historiques qui ont conduit à ce rapport si douloureux et conflictuel à la langue. De même, il met en évidence les multiples configurations linguistiques, aujourd’hui oubliées, voire occultées, qui ont produit l’actuel paysage linguistique maghrébin.