Présentation de l’ouvrage : Expositions et culture coloniale. Les Arts en Tunisie sous le Protectorat

L’IRMC invite Dominique Jarassé, professeur d’histoire de l’art contemporain, pour présenter l’ouvrage Expositions et culture coloniale. Les Arts en Tunisie sous le Protectorat , co-dirigé par Laurent Houssais. Rachida Triki, professeure à l’Université de Tunis, spécialiste d’esthétique et de théorie de l’art, participera également à la discussion autour de l’ouvrage.

Détails
Coordination : Katia Boissevain, directrice de l’IRMC, et Ahmed Saadaoui, de l’Université de La Manouba.

Quand et où ?
Le 26 mai 2022, à partir de 17h30, à l’IRMC.

À propos de l’ouvrage

Auteur(s): Dominique Jarassé, Laurent Houssais  (dir.)
Éditeur: Esthétique du divers
Année d’édition: 2020

Faisant suite à Nos artistes aux colonies. Sociétés, expositions et revues dans l’empire français 1851-1940, ce volume poursuit l’étude des arts coloniaux en se concentrant sur un pays, la Tunisie. Ce champ d’étude favorise une approche élargie des arts, tant beaux-arts qu’artisanat ou « arts indigènes », en contexte colonial. Entre 1881 et 1956 se construit progressivement un système colonial des arts qui repose sur trois piliers principaux : le Salon tunisien, dont l’histoire s’échelonne de 1894 à 1984, l’École des beaux-arts de Tunis, créée en 1923, l’Office des arts tunisiens, qui entendait sauvegarder et promouvoir l’artisanat. En revanche, aucun musée des beaux-arts qui eût complété le musée du Bardo consacré à l’archéologie et aux arts arabes, n’a été mis en place et cette lacune se fait sentir encore aujourd’hui. L’originalité de la situation tunisienne tient enfin à l’apparition, dès les années 1930, d’artistes qui, sans discrimination, élaborent une scène artistique originale, incarnée par la fameuse « École de Tunis », dont le dynamisme perdure après l’indépendance. Ce livre engage, sur la base d’un important travail documentaire, une réflexion sur la fabrication d’une image de la Tunisie à travers les expositions comme sur son identité plurielle. Nourri d’une démarche historiographique critique, il contribue à la nécessaire réécriture d’une histoire de l’art en Tunisie, encore très lacunaire.