Noirs au Maghreb
Enjeux identitaires
Collectif
✓ En vente à l’IRMC
✓ Consultable à la bibliothèque de l’IRMC
✓ En vente sur karthala.fr
Coédition IRMC-Karthala | 2012, coll. « Hommes et sociétés » | 15 DT / 19 €
Sous la direction de | Stéphanie Pouessel, chercheure en anthropologie à l’EHESS et chercheure associée à l’IRMC.
Ont contribué | Driss Abbassi, Maha Abdelhamid, Riccardo Ciavolella, Mohamed Jouili, Salim Khiat, Sylvie Mazzella, Stéphanie Pouessel, Jean Schmitz et Ridha Tlili.
À propos
Résumé | Il n’est pas rare qu’on présente le Maghreb comme en marge de l’Afrique – bien que le Sahara n’ait jamais été infranchissable. De fait, on interroge aujourd’hui largement son appartenance à ce continent fantasmé.
Cet ouvrage questionne l’africanité du Maghreb dans ses multiples expressions, historiques d’abord. En effet, à contre-pied des historiographies nationales, une histoire transafricaine révèle un background commun, dont l’Islam peut être l’emblème. De même, elle fait émerger de larges points de divergences, à l’instar de la traite transsaharienne. L’ouvrage abord également l’angle anthropologique : les liens établis entre une appartenance au monde arabo-musulman, les ressources amazighes (berbères) et une marge identitaire imaginée dans l’Afrique subsaharienne. De même sont abordés les enjeux politiques de cette africanité. Ce sont ainsi les évolutions du panafricanisme, les revendications socio-politiques en Mauritanie qui sont passées au crible. Enfin, l’ambition est d’apporter une réflexion sociologique sur l’explosion d’une présence africaine, notamment dans le cadre des mobilités et des migrations qualifiées de la Banque Africaine de Développement vers la Tunisie.
Les textes entraînent le lecteur dans le paradoxe de la « question noire » maghrébine entre cosmopolitisme et ségrégation. Ils traitent des actuelles patrimonialisations de « traditions à traits africains » (gnawa, stambeli) ou de la mise en spectacle d’une « culture » noire spécifique. De même, il est question de l’histoire et de la culture partagée avec l’Afrique, et des enjeux de l’identité nationale. Le traitement politique des « minorités » est également exploré. Enfin et en filigrane, émerge un questionnement sur le traitement différentiel réservé aux populations noires, laissant place à un débat sur le racisme, au miroir des situations américaines et européennes.