(Mémoires) Au fil de ma vie, suivi de Mohamed-Salah Mzali, l’intellectuel et l’homme d’État

Au fil de ma vie (mémoires),
suivi de Mohamed-Salah Mzali, l’intellectuel et l’homme d’État


Au fil de ma vie, mémoires de Mohamed-Salah Mzali, réédition par Elyès Jouini

Réédition

Disponible en librairie en Tunisie
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Coédition IRMC-Cérès-Beït al-Hikma | 2023 | 45 DT

Sous la direction de | Elyès Jouini, professeur à l’Université Paris Dauphine-PSL. Ses travaux sont à l’interface des sciences formelles et des sciences humaines et sociales. Il est également membre correspondant de l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts.
Préface de | Kmar Bendana, professeure émérite d’histoire contemporaine à l’Université de La Manouba, et chercheure associée à l’IRMC.

À propos

Autour de l’ouvrage | présentation à la librairie al-Kitab ; colloque « Mohamed-Salah Mzali. La Tunisie du makhzen à l’État national » ; préface de Kmar Bendana sur Hypothèses ; compte-rendu par Christian Lochon pour l’Académie des Sciences d’outre mer (CARASOM).

Résumé | Mohamed-Salah Mzali (1896-1984) est un homme de pouvoir, tour à tour Grand commis de l’État, réformateur, caïd, ministre, Grand vizir, déporté par les Français et prisonnier de Bourguiba. Il effectue une brillante scolarité à Sadiki et à Carnot. De même, il est le premier Tunisien à soutenir une thèse de doctorat en économie. On lui doit également d’avoir contribué à inscrire Khérédine Pacha, dont il sauve les archives, dans l’historiographie nationale.

La première partie de cet ouvrage, Au fil de ma vie, réédite les mémoires de l’écrivain méconnu, plume singulière de la littérature tunisienne. Elle retrace ainsi les étapes d’un parcours d’exception, de l’enfance jusqu’à une retraite tourmentée après une fulgurante carrière. Le ton, mesuré et tranchant, est à l’image de l’homme : habile séducteur, mais réservé face aux ors du sérail et sensible aux dérives de l’hybris. Il finira cependant écarté des centres du nouveau pouvoir. Mais l’auteur n’en livre pas moins un témoignage « de bonne foi » au lecteur soucieux de saisir les soubresauts d’un siècle qu’il traverse aussi bien en fin politique qu’en promeneur méditatif. Dans L’intellectuel et l’homme d’État, Elyès Jouini poursuit le travail entamé dans le premier volet largement enrichi de notes explicatives. Il nous propose une deuxième œuvre qui procède à un rare décryptage et à une mise en contexte historique de l’homme et de l’œuvre. De même, il restitue fidèlement un personnage d’envergure à l’histoire politique, sociale et culturelle de la Tunisie. Mais il n’en laisse pas moins entrevoir les paradoxes et les mutations d’une élite sur le point de céder la place, emportée par le flot de la décolonisation.