Langues, jeunesses et écoles en Algérie
De Bouteflika au Hirak
Thèse en science politique
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Coédition IRMC-Karthala | 2025, coll. » Maghreb contemporain : nouvelles lectures, nouveaux savoirs » | 42 DT / 33 €
L’autrice | Mounira Chariet est docteure en science politique, diplômée de Sciences Po Aix. Elle est également diplômée de sociologie et philosophie à la Sorbonne. Elle exerce comme psychologue clinicienne dans les Bouches-du-Rhône, et poursuit son travail de recherche dans l’interdisciplinarité.
Préface de | Luis Martinez, politiste et universitaire français spécialiste du Maghreb et du Moyen-Orient.
À propos
Résumé | Cet ouvrage analyse les transformations de l’Algérie contemporaine en interrogeant ses langues et ses systèmes éducatifs aux différentes phases de son histoire. À l’indépendance, le choix de l’arabisation et sa mise en œuvre dans le champ scolaire jusqu’à l’université sont engagés au détriment de la diversité des langues parlées – darija, tamazight et français – et de leurs variétés. Dans l’esprit des législateurs, et dans leurs discours, cette politique devait permettre la récupération d’une identité bafouée durant la colonisation, contribuer à la construction de l’État-nation et, à terme, à l’unification linguistique et culturelle du pays au service d’une citoyenneté algérienne spécifique.
À rebours des approches normatives qui concluent à l’échec de l’arabisation, mais aussi de celles qui interprètent le maintien du français comme une intériorisation des rapports de domination coloniale, nous proposons une approche en termes de complexité. Dans le côtoiement des langues et de leurs différents registres et variétés, notre démarche vise à saisir les indices de transformations plus discrètes à l’œuvre dans la société, de la plus urbaine à la plus rurale, en tenant compte des configurations nouvelles et évolutives du pays, des années Bouteflika au Hirak. À travers la jeunesse et les pratiques sociales, en mobilisant des matériaux variés – de l’observation sociologique à la production du cinéma algérien –, cette analyse met en évidence les prémices du désaveu de la société envers le politique.