Le Groupe de Recherche en Études Algériennes (GREA) est un collectif de chercheurs visant à repenser en profondeur la production des savoirs sur et à partir de l’Algérie. Coordonné par Amel Boubekeur et Karima Dirèche, ce groupe rassemble des chercheurs de diverses disciplines – sociologie, anthropologie, science politique, histoire – autour d’un objectif : faire émerger un nouveau paradigme transdisciplinaire pour appréhender le renouvellement des ancrages théoriques et postures des cadres d’analyse des terrains algériens. Il est accueilli et soutenu dans ses activités par l’IRMC, le CEPED et la Friedrich Ebert Stiftung.
Relire les travaux fondateurs
Une des tâches du GREA est de faire revivre et revisiter de manière critique l’héritage des travaux fondateurs ayant façonné les sciences sociales algériennes. Il s’agit également de les mettre à la disposition des nouvelles générations de chercheurs qui ont l’Algérie pour objet de recherche.
Cartographier et mettre en réseau les expertises de terrain
Nous nous donnons également pour mission de cartographier et valoriser les différents réseaux formels et informels de production des savoirs sur l’Algérie. Qu’ils soient institutionnels ou citoyens, issus des différentes structures et initiatives de recherche en Algérie la diaspora scientifique algérienne ou de chercheurs citoyens, ces réseaux recèlent des formes d’expertise plurielles à prendre en compte. Comment créer des synergies inédites entre ces différentes approches ? Comment intégrer ces savoirs locaux, expérientiels ou profanes aux démarches académiques ? Telles sont les questions que se posent les membres du GREA, dans une optique d’ouverture et de co-construction des connaissances.
Ethique, réflexivité et enjeux déontologiques
Une attention particulière est portée aux enjeux méthodologiques et déontologiques spécifiques aux terrains de recherche algériens. Les défis d’accès, de posture du chercheur, de pluralisme et de négociations font l’objet d’une réflexion approfondie et d’un partage d’expériences entre chercheurs. En initiant ces questionnements réflexifs sur les conditions dans lesquelles sont la recherche se fait, circule et s’interprète, le GREA ambitionne de poser les jalons d’une épistémologie critique des subjectivités et des rapports de pouvoir qui sous-tendent la construction des connaissances scientifiques.
Valoriser le terrain : une démarche collaborative
À travers ses activités – séminaires, publications, ateliers – le GREA promeut une approche collaborative qui vise à faire émerger un agenda de recherche qui accorde une importance primordiale à la valorisation des terrains de recherche en Algérie. Une attention particulière est portée à la diffusion des résultats de recherche auprès de divers publics, dans une approche trilingue (arabe, français, anglais). L’objectif est de favoriser une large accessibilité et une meilleure visibilité des travaux menés.
- Séances du séminaire l’Algérie des sciences sociales:
Le Séminaire « L’Algérie des Sciences Sociales » est l’un des projets portés par le Groupe de Recherche en Études Algériennes, collectif de chercheurs coordonné par Amel Boubekeur et Karima Dirèche visant à repenser en profondeur la production des savoirs sur et à partir de l’Algérie. Il soutient un agenda de recherche ambitieux et pluriel visant à repenser les cadres théoriques, épistémologiques et méthodologiques mobilisés jusqu’ici.
Il a pour but d’initier un dialogue entre chercheurs confirmés et jeunes doctorants autour des « études algériennes ». L’objectif est de confronter les regards disciplinaires et les approches méthodologiques sur les terrains de recherche en Algérie. Ces échanges permettront d’engager une réflexion de fond sur les défis théoriques, épistémologiques et déontologiques inhérents à ce champ d’étude. Ce séminaire marque également une étape décisive dans la réflexion sur l’héritage des travaux fondateurs qui ont façonné les sciences sociales algériennes. Ces œuvres séminales appellent aujourd’hui à être réinterrogées au prisme des transformations sociales, politiques, économiques et culturelles contemporaines en favorisant le dialogue entre différentes générations de chercheurs. Ce cycle ambitionne d’explorer les croisements disciplinaires novateurs, à même de renouveler les cadres d’analyse des réalités algériennes. Il s’agira de dépasser les cloisonnements académiques établis au profit d’approches interdisciplinaires et théoriques renouvelées. Une attention particulière sera portée aux défis méthodologiques et déontologiques inhérents aux terrains de recherche locaux. Les réseaux formels et informels de production des savoirs (institutionnels, diasporiques, militants, citoyens) sur l’Algérie seront également cartographiés et questionnés.
1. Séance 1 – 15 avril 2024
Programme de la première séance du séminaire.
2. Séance 2 – 03 octobre 2024
Programme de la deuxième séance du séminaire.