Séminaire « Transformation écologique des villes et qualité de vie »

L’IRMC organise, le jeudi 29 mai à 9h30 à l’ENAU, la troisième séance du cycle de séminaires intitulé Qualité(s) de ville, qualité(s) de vie » (QVQV). Ces séminaires de recherche visent à interroger les liens entre ville et qualité de vie, à partir d’entrées disciplinaires multiples (urbanisme, géographie, psychologie, etc.), de postures qui peuvent être théoriques et/ou empiriques et de terrains urbains au Nord et au Sud de la Méditerranée.

Cette troisième séance s’organisera autour des travaux de Emeline Bailly, chercheure en urbanisme et enseignante à l’Ecole Supérieure des Jardins (ESAJ) à Paris, qui présentera une conférence intitulée Transformation écologique des villes et qualité de vie, aux côtés de Imen Oueslati, enseignante-chercheure en urbanisme et directrice du département urbanisme de l’ENAU, qui illustrera certains aspects du thème par les résultats d’une enquête qu’elle a menée récemment sur le territoire de Sidi Hassine en périphérie de Tunis. L’ensemble sera suivi d’un échange qu’on espère nourri avec la salle.

Résumé de la conférence de Emeline Bailly : Avec les besoins d’adaptation des villes aux changements climatique et biodiversitaire, l’habitabilité urbaine est de plus en plus mise à mal. De fait, des transformations urbaines d’envergures, voir la relocalisations des quartiers les plus exposés aux aléas, deviennent nécessaire pour perpétuer l’habitation des êtres humains. Face à ces mutations majeures,  le sentiment de perte ou d’altération de son territoire de vie est posée. Comment dès lors envisager la résilience urbaine et écologique face aux risques sans remettre en cause la qualité de vie des espacés hérités auxquels les habitants sont attachés et qui participent de leur identité ? L’hypothèse est qu’en considérant  la qualité du lien qui se tisse jour après jour entre les habitants et leurs lieux du quotidien,  en  s’intéressant à tout ce qui lie, attache,  affecte les personnes à un milieu de vie, que ce soit en termes de paysage, d’ambiance, de patrimoine, de vie sociale ou intime, de projection sociétale ou idéelle… nous pourrions envisager un qualité des villes de la transition urbaine et écologique et une perpétuation de leur qualité de vie, y compris en termes sensibles.