L’exception tunisienne
Variations sur un mythe

Monographie

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Coédition IRMC-Karthala | 2018, coll. « Hommes et sociétés » | 25 DT / 25 €

L’auteur | Michel Camau est professeur émérite de science politique (Université Aix-Marseille). Il a fondé et dirigé l’IRMC dès création, de 1992 à 1997.

À propos

Autour de l’ouvrage | article dans Le Monde Afrique (février 2019)

Résumé | Le thème de l’exception tunisienne défie le temps. Il s’inscrit en effet dans une longue tradition et a contribué à magnifier le projet de modernisation autoritaire de Bourguiba. Mais le concept, après avoir connu une relative éclipse durant les 25 années de dictature de Ben Ali, fait de nouveau florès depuis le soulèvement populaire de 2011. Désormais, son principal référent n’est plus le développement, mais la démocratisation. Mais aujourd’hui comme hier, l’exception tunisienne n’est qu’un mythe. Car de quelle exception s’agit-il ? La question, lorsqu’elle est posée, s’en tient à des ensembles improbables : le monde arabe ou les « printemps arabes ». Biaisée, elle contient déjà la réponse, à vrai dire une lapalissade qui découvre un pays arabe pas comme les autres. Le truisme présuppose que ces « autres » constituent une totalité et permettent de discerner une règle générale à laquelle la Tunisie dérogerait. Ce qui précisément ne va pas de soi.